FORUM

Cette page FORUM est un espace de plein partage au confuent de la pensée

Cet espace est ouvert à tous ceux ou toutes celles qui veulent rentrer dans ce monde fermé des esprits élevés, ceux qui dans leur modestie côtoient  ou épousent une parcelle de la pensée d'autrui dans la contemplation. Il est interdit d'interdir au confluent des cultures. Bien au contraire il faut laisser la liberté de germer dans la réflexion et dans la confrontation, comme le disait le Professeur Leroy lors de l'exposition des 3 artistes africains à la Sorbonne, dont j'ai fait partie " Un des grands enjeux de la période actuelle c'est de briser ces frontières apparentes, de montrer que nous avons des réflexions conjointes, de conduire ces réflexions dans les domaines de la création, de l'innovation, que ce soit à travers la plume d'un poète, le pinceau d'un plasticien, le marteau d'un forgeron... "  Il y a ceux qui ont laissé leurs impressions lors des expositions, il y a ceux qui aujourd'hui peuvent participer à des réflexions via cet espace Forum.

La première personne à réagir dans cet espace est ma propre fille Claire-Lune Nsambu qui a dit: " Papa je suis fière de toi et de ton travail, la preuve de ton talent d'artiste connu. Maintenant est-ce que tu te prépares à vendre enfin tes tableaux ? "

Ma réponse est que je fais de l'art pour l'art. Chacune de mes oeuvres est une partie intégrante de moi-même. Il est très difficile pour moi de me séparer de mes oeuvres. mais dans le cadre de partager mon monde avec ceux que je transforme du contempleur au contemplateur; la vente est exclusive, mais j'aimerais plutôt faire des expositions que j'appelle " Colloque thérapeutique de la pensée" une sorte de participation collective dans la quelle chacun a le droit et le pouvoir de s'évader dans le monde de l'artiste pour y puiser son propre bien dans divers domaines. 

Vous avez la possibilité d'anticiper cela dès à présent dans ce FORUM          "  JE SUIS UN ARTISTE DANS LE TEMPS "


DISCUSSION SUR L'ARTISTE

J'ai eu une discussion très amicale avec deux de mes admirateurs et un ami de longue date. La question a tourné autour de mon art et mon engagement. Ceci veut dire que mes amis en parcourant mon site se posent des question sur quel art je fais.


Poly: Cher Nsambu, ça fait un moment que je te connais et je m'intéresse à ton art. Je me rappelle les années 90 quand tu faisais partie du club d'Artistes "Le Fusain" dans le Gatinais. Tu nous a fais découvrir une nouvelle technique dans l'art contemporain moderne, à savoir "Le Sabléisme"  mais en même temps nous avons aussi découvert un humaniste, car tu militais aussi ardument à travers la vie associative pour les droits des peuples et dans les oeuvres caritatives. Aujourd'hui c'est plus dans l'art que que je te reconnais. Mais à travers ton art, à lire ou à comprendre ton expression; on reconnait toujours cet homme artiste et cet autre homme engagé. Même dans tes textes, tu es toujours entre deux. La question que je te pose est:  Comment te situes-tu dans ton art ?

Cela n'est pas facile de répondre instantanément à cette question. Cet ami effectivement me connait depuis longtemps, mais on s'est un peu perdu de vue, car j'ai mis un temps où je me suis investi dans l'Evangile. je suis resté un bon moment sans faire parler de moi dans l'art. Or même pendant cette période, je continuais à travailler mon art, mais un peu à l'écart du grand public. Pendant cette même période, j'ai pris des distances de la vie associative et participative et j'ai abandonné la politique.

Pour répondre à mon ami, je lui ai d'abord rappelé ces périodes où j'étais engagé politiquement, période pendant la quelle certains de mes tableaux étaient des messages ouverts pour la cause panafricaine et internationale sachant que mon pays était encore en guerre civile.  Cela ne change pas. Je suis toujours le même. Je milite pour la justice et le respect entre les peuples pour le bien-être de tout être humain sans distinction de race. Mais j'ai muté dans ma conception de l'ART.  Et la réponse que je lui ai donnée et que je donne à qui veut savoir; c'est que

 JE FAIS DE L'ART POUR L'ART.  Je ne vis pas de mes oeuvres, je ne vents pas mes oeuvres, je partage ma pensée avec les autres à travers mon art pour le plaisir, quand bien même ce côté militant humaniste se reflète toujours au travers de mes oeuvres. Et cela est naturel. Je ne mets pas la valeur monétaire sur mes tableaux. Pour moi, mes oeuvres valent plus que leur valeur en monnaie. Je suis un artiste dans le temps et au confluent des cultures où se croisent les opinions et où jaillit LA PENSEE UNIVERSELLE. J'ai un tableau que je ne vendrais jamais pour moins de 700.000 Euros. Cela vous choque n'est-ce pas ? Ma pensée n'a pas de prix.

Un artiste ne peut jamais cacher ni dissimiler sa pensée. Qu'elle soit artistique ou politique, cela se traduit toujours dans son expression à travers n'importe quel médium.  JE NE SUIS PAS UN ARTISTE ENGAGE, MAIS JE SUIS ET JE RESTERAI UN HUMANISTE, AMI DES GENS DE BIEN ET DE LA JUSTICE; GRAND DEFENSEUR DES VALEURS.


Henry-Marlon: A quand la prochaine exposition ? Et quel en sera le thème et pourquoi ?

                                         Es-tu resté seulement dans le sabléisme ou as-tu varié et diversifié ton médium et  ta palette ?

Je suis en pleine préparation d'une grande exposition. Elle peut être collective ou en solo. Quant au thème, j'ai rappelé à mon ami que ce thème de la pensée au confluent des cultures restera pour longtemps la porte ouverte de ma vie d'artiste, car l'art c'est d'abord la pensée. Elle devient art quand elle est accouchée. Elle n'est plus la propriété de personne. Même pas de l'artiste lui-même.

Ces derniers temps, j'ai travaillé plus la peinture classique. Je suis avant tout ARTISTE-PEINTRE avant d'être PEINTRE-SABLEISTE.


Baby quant à lui, ne faisait que me regarder et écouter. A la fin il dit: "Tu ne vieilliras jamais et tu est toujours le même Nsambu Emmanuel que j'ai connu.


J'ai rigolé , car il m'a rappelé tout ce que j'étais vraiment. J'ai des courriers que j'avais reçus d'un ami très proche, Jean-Pierre Jopangy; que je remettrai sur le forum; car ce qu'il avait écrit il y a plus de 35 ans m'interpelle toujours jusqu'aujourd'hui.

Un grand artiste ne se réjouit pas que des fleurs; il assume aussi la contradiction et les critiques. Son art le défend.

P

L

DIMANCHE 5 DECEMBRE 2021 - Du choc des interprétations !

Manu Rados,  ( L'artiste Nsambu)  comme tu le sais, l'œuvre d'art suscite toujours une impression ou un point de vue. 

Je te livre le mien. 

Dans ce tableau, je constate que les femmes portent des récipients, à priori des bassins d'eau, et elles font la cuisine. Les hommes construisent ou bâtissent. 

Ma question est la suivante : à ton avis, seuls, les hommes imaginent, conçoivent et bâtissent ?

Ce tableau ne véhicule t-il pas un cliché ? (Aurelien Molangi)


Ma réponse : Elles bâtissent avec les hommes, elles font partie de l'équipe. Dans ce genre de défi je ne vois pas la femme faire la maçonnerie ; et pourtant dans la tradition africaine ancienne, ce sont elles qui mettaient la bouse de vache quand on construisait des huttes ! Voyez !

Je ne suis  ni macho, ni contre l'émancipation de la femme, bien au contraire.


Mais pour mieux comprendre l'ouverture de cette discussion; elle est partie d'une publication dans WatsApp montrant une caricature d'un africain assis en train de manger la Bible et voici ce qui l'accompagne comme commentaire: " Le monde entier veux le sol africain, et l'africain lui veut le ciel." J'ai réagi :

" Le mot "Africain " est tellement banalisé et dénigré par l'africain lui-même que j'aimerais être un africain et non un africain.

Ça veut dire que je ne veux désormais que m'intéresser aux pays d'Afrique qui peuvent être cités d'exemples de modèles plutôt que de passer mon temps à vouloir laver la tête d'un singe... ?

Un petit pays enclavé comme le Botswana est devenu le premier pays africain noir à être classé " Pays développé "

Le Nigeria est la première puissance économique de l'Afrique. Le Nigeria a fabriqué son premier char de combat.

Vers les années 70, Casablanca était la ville la plus éclairée d'Afrique; le PIB du Maroc est parmi les plus stables en Afrique.

Et quoi encore ? C'est de cette Afrique là dont je m'efforce de parler aujourd'hui. L'autre Afrique des autres africains n'engage qu'eux."


L'explication du tableau;  voir Gallérie






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